Politique, droits fondamentaux et enjeux environnementaux pendant la période de confinement

Les restric­tions par­fois dras­ti­ques des droits fon­da­men­taux au prin­temps 2020 ont été tolé­rées et même approu­vées par une gran­de par­tie de la popu­lation. Une des rai­sons de cet­te accep­tation est la con­vic­tion que le sys­tème poli­tique suis­se est capa­ble de pro­du­i­re des solu­ti­ons à de tel­les cri­ses. L’en­quê­te que nous avons menée auprès d’en­vi­ron 2000 per­son­nes ent­re fin avril et fin mai 2020 révè­le que la popu­la­ti­on a fait con­fi­an­ce aux res­ponsables poli­ti­ques et aux experts sci­en­ti­fi­ques pen­dant la cri­se du Covid-19 alors qu’el­le s’est mon­trée plus scep­tique à l’égard des médi­as et de l’économie. En ce qui con­cer­ne les enjeux envi­ron­ne­men­taux, la popu­la­ti­on ne croit pas que le Covid aura eu un effet posi­tif sur ceux-ci.

Le Con­seil fédé­ral peut rest­reind­re les droits fon­da­men­taux en cas de crise

Pen­dant la cri­se du Covid-19, le Con­seil fédé­ral a dû décla­rer l’état d’urgence et limi­ter ain­si con­sidé­ra­ble­ment les droits fon­da­men­taux de la popu­la­ti­on. Par exemp­le, la liber­té de circu­lation a été for­te­ment rédu­i­te par la fer­me­tu­re des fron­tiè­res, et l’interdiction tem­por­ai­re de la liber­té de réuni­on a éga­le­ment rédu­it de fait la liber­té d’expression. Même si ces mes­u­res sont jus­ti­fiées au nom de la pro­tec­tion de la san­té de la popu­la­ti­on, notam­ment cel­le des grou­pes à ris­que, elles peu­vent con­sti­tu­er une menace pour la démocratie.

Pour­tant, ces restric­tions ont été bien accep­tées par la popu­la­ti­on : 85 % des per­son­nes inter­ro­gées durant not­re enquê­te esti­ment que les restric­tions des droits fon­da­men­taux impo­sées par le Con­seil fédé­ral étai­ent jus­ti­fiées. Un tel con­sen­sus s’ex­pli­que cer­tai­ne­ment par le fait qu’u­ne majo­ri­té des gens croi­ent que le sys­tème poli­tique suis­se a la capa­ci­té de résoud­re de tel­les cri­ses. Cela n’empêche pas les répondants de s’in­ter­ro­ger sur de tel­les restric­tions. Près des deux tiers des per­son­nes inter­ro­gées esti­ment en effet que les droits fon­da­men­taux ne dev­rai­ent être rest­reints qu’à court ter­me et seu­le­ment un tiers d’entre elles tolé­re­rai­ent une restric­tion de plus longue durée. En out­re, plus de la moi­tié a trou­vé que ces restric­tions posai­ent des pro­blè­mes, même si cel­les-ci étai­ent néces­saires et jus­ti­fiées. Au final, la popu­la­ti­on con­sidè­re bien que l’état d’exception, com­me son nom l’indique, doit res­ter une exception.

La ten­dance qui se des­si­ne dans l’en­sem­ble de la popu­la­ti­on se retrouve aus­si par­mi cer­tains grou­pes spé­ci­fi­ques de la popu­la­ti­on. Par exemp­le, aucu­ne diffé­rence n’a été con­sta­tée en fonc­tion du sexe, de l’âge ou de la sen­si­bi­li­té poli­tique. Notons quand même que la Suis­se lati­ne (Suis­se roman­de et Tes­sin) sem­ble moins encli­ne à tolé­rer une restric­tion pro­lon­gée de ses droits par rap­port à la Suis­se alé­ma­ni­que (gra­phi­que 1) [1]. On obser­ve un phé­nomè­ne simi­lai­re ent­re per­son­nes très intéres­sées par la poli­tique et per­son­nes peu intéres­sées par cel­le-ci. Ain­si, ces deux grou­pes — Suis­se lati­ne et per­son­nes très intéres­sées par la poli­tique — ont plus ten­dance à trou­ver ces restric­tions pro­b­lé­ma­ti­ques, même si ces der­niè­res sont néces­saires et justifiées.

 

Gra­phi­que 1: opi­ni­ons rela­ti­ves aux restric­tions des droits fon­da­men­taux émi­ses par les per­son­nes inter­ro­gées selon leur régi­on lin­gu­is­tique de rési­dence (en % des répondants)

Gra­phi­que 2: opi­ni­ons rela­ti­ves aux restric­tions des droits fon­da­men­taux émi­ses par les per­son­nes inter­ro­gées en fonc­tion de leur inté­rêt pour les ques­ti­ons poli­ti­ques (en % des répondants)

N=1874. Dans quel­le mes­u­re con­sidé­rez-vous que le Con­seil fédé­ral est habi­li­té à rest­reind­re les droits fon­da­men­taux (liber­té de mou­ve­ment, d’opinion ou de réuni­on) de la popu­la­ti­on pen­dant la cri­se du coro­na­vi­rus? Jamais, pour une cour­te durée, à long terme ?

 

Une des rai­sons pour les­quel­les les per­son­nes inter­ro­gées accept­ent les restric­tions des droits fon­da­men­taux pour­rait être qu’el­les font con­fi­an­ce au sys­tème poli­tique pour sur­mon­ter de tel­les cri­ses. En out­re, le niveau de con­fi­an­ce dans les insti­tu­ti­ons poli­ti­ques est géné­ra­le­ment éle­vé par rap­port aux autres pays euro­péens [2]. C’est ce qui res­sort éga­le­ment de l’enquête MOSAiCH. Avant même le con­fi­ne­ment, la popu­la­ti­on suis­se témoi­gnait déjà d’un niveau de con­fi­an­ce rela­ti­ve­ment éle­vé à l’égard du Con­seil natio­nal et du Con­seil des États (moy­enne de 6,2 sur une échel­le de 0 à 10). Il n’y a qu’aux uni­ver­si­tés et aux éco­les poly­tech­ni­ques fédé­ra­les qu’el­le fai­sait plus con­fi­an­ce (7.2). Cepen­dant, la popu­la­ti­on était plus scep­tique en ce qui con­cer­ne les médi­as et l’économie. Com­me le mont­re le gra­phi­que 2, cet­te appré­cia­ti­on n’a pas chan­gé pen­dant la cri­se du Covid-19 et s’est même plu­tôt con­so­li­dée. La con­fi­an­ce dans les univer­sités et dans le Par­le­ment a légè­re­ment aug­men­té. Une con­fi­an­ce éga­le a été accor­dée au Con­seil fédé­ral, à l’Office fédé­ral de la san­té publi­que et aux auto­ri­tés can­to­na­les. C’est un véri­ta­ble témoi­gna­ge de con­fi­an­ce en faveur de ces insti­tu­ti­ons qui ont été quo­ti­di­en­ne­ment au cent­re de l’at­ten­ti­on du public. En revan­che, si la con­fi­an­ce dans les médi­as et l’économie n’a que légè­re­ment baissé, elle a tout de même dimi­n­ué de maniè­re significative.

 

Gra­phi­que 2: con­fi­an­ce dans les insti­tu­ti­ons poli­ti­ques avant et pen­dant la péri­ode de con­fi­ne­ment (val­eurs moyennes)

N=1’840‑1887. Veuil­lez uti­li­ser cet­te échel­le de 0 à 10, où 0 signi­fie “pas de con­fi­an­ce du tout” et 10 “con­fi­an­ce abso­lue”. Quel est vot­re degré de con­fi­an­ce dans les insti­tu­ti­ons sui­v­an­tes ? Tou­tes les dif­fé­ren­ces indi­quées sont significatives.

 

Covid-19 : plu­tôt une menace qu’u­ne chan­ce pour l’environnement

Qu’en est-il du lien ent­re Covid-19 et pro­tec­tion de l’environnement? Alors que le mou­ve­ment pour le cli­mat était sur tou­tes les lèv­res jus­qu’à peu de temps avant le début de la pan­dé­mie, celui-ci sem­ble s’êt­re fait plus dis­cret. Y’a-t-il un ris­que qu’on finis­se par oublier les exi­gen­ces de la natu­re? Pour­tant, pen­dant le con­fi­ne­ment, cer­tains espé­rai­ent que le Covid-19 pour­rait avoir un effet posi­tif sur l’environnement.

Le gra­phi­que 3 com­pa­re les princi­pa­les pro­b­lé­ma­ti­ques se posant en Suis­se avant et pen­dant le con­fi­ne­ment. Les répondants ont indi­qué quels étai­ent les deux princi­pa­le pro­b­lé­ma­ti­ques en Suis­se. Les for­tes varia­ti­ons à court ter­me ent­re la pre­miè­re enquê­te, avant le con­fi­ne­ment, et le deu­xiè­me ent­re­ti­en, pen­dant le con­fi­ne­ment, ne pro­met­tent rien de bon pour l’environnement. Bien que l’environnement, après la san­té, res­te au deu­xiè­me rang des pro­blè­mes les plus import­ants pour la Suis­se, il perd près de dix pour cent face à l’économie, qui a clai­re­ment gagné en impor­t­ance (près de 12 pour cent). Out­re cet­te for­te varia­ti­on, l’importance du pro­blè­me de la pau­vre­té aug­men­te légè­re­ment (3,4 pour cent). Cela pour­rait être lié au débat sur la pau­vre­té lors de la cri­se du Covid-19 en Suis­se et dans le mon­de. La per­cep­ti­on des autres pro­b­lé­ma­ti­ques n’a que peu évo­lué jus­qu’à pré­sent mais il sera néan­moins intéres­sant de voir com­ment la per­cep­ti­on de cel­les-ci évo­lu­e­ra sur la base des deux pro­chai­nes enquê­tes pré­vu­es en aut­om­ne 2020 et au prin­temps 2021.

 

Gra­phi­que 3: les princi­paux domai­nes pro­b­lé­ma­ti­ques pour la Suis­se avant et pen­dant la péri­ode de con­fi­ne­ment (en % des per­son­nes interrogées)

N=1852–1896. À vot­re avis, par­mi les pro­blè­mes sui­v­ants, lequel est le plus important pour la Suis­se aujourd’hui ? Lequel pla­ce­riez-vous au second rang ? Les dif­fé­ren­ces aux­quel­les le tex­te se réfè­re sont signi­fi­ca­ti­ves.

 

La dimi­nu­ti­on de l’im­por­t­ance per­çue de la pro­b­lé­ma­tique de l’en­vi­ron­ne­ment peut être mise en lien avec la per­cep­ti­on de l’im­pact du Covid sur l’en­vi­ron­ne­ment. La popu­la­ti­on sem­ble en effet scep­tique sur la ques­ti­on de l’impact posi­tif que pour­rait avoir le Covid-19 en matiè­re d’environnement (gra­phi­que 4). La majo­ri­té des répondants de l’en­quê­te esti­men que la pan­dé­mie n’aura aucun impact (33 pour cent), voi­re un impact néga­tif (23 pour cent) sur l’en­vi­ron­ne­ment. Ce scep­ti­cisme est encore ren­for­cé par l’opinion domi­nan­te (62 pour cent) selon laquel­le les besoins de l’économie seront à nou­veau jugés prio­ri­taires au détri­ment des ques­ti­ons envi­ron­ne­men­ta­les après la cri­se. Notons quand même que la majo­ri­té de la popu­la­ti­on ne croit pas que le Covid-19 est le résul­tat de l’exploitation de la natu­re par l’homme.

 

Gra­phi­que 4: quel est le lien ent­re l’environnement et le Covid-19 ? (en pour cent des répondants)

  

N= 1723–1797. Dans quel­le mes­u­re êtes-vous d’accord avec les décla­ra­ti­ons ci-après con­cer­nant le lien ent­re le coro­na­vi­rus et l’environnement ? La cri­se du coro­na­vi­rus aura sur l’environnement un effet posi­tif à long ter­me. Pas­sée la cri­se du coro­na­vi­rus, la relan­ce de l’économie sera prio­ri­taire au détri­ment des ques­ti­ons environnemen­tales. La cri­se du coro­na­vi­rus est un résultat de l’exploitation de la natu­re par l’être humain.

 

Bien que le mou­ve­ment envi­ron­ne­men­tal de ces der­niè­res années soit sou­vent appe­lé “jeu­nesse mobi­li­sée pour le cli­mat”, il est intéres­sant de con­sta­ter qu’il n’y a pas de dif­fé­ren­ces frap­pan­tes ent­re grou­pes d’âge. Par exemp­le, les plus jeu­nes par­ti­ci­pants à not­re enquê­te croi­ent aux effets envi­ron­ne­men­taux posi­tifs de la cri­se du Covid-19 dans la même mes­u­re que les par­ti­ci­pants plus âgés (49 pour cent d’approbation des 18 à 30 ans cont­re 46 pour cent des per­son­nes de 65 ans et plus). L’affirmation selon laquel­le les besoins de l’économie rede­vi­en­dront prio­ri­taires à la fin de la péri­ode de con­fi­ne­ment est cel­le qui con­vainc le plus auprès des jeu­nes. Tou­te­fois, même dans ce cas, les dif­fé­ren­ces sont moins import­an­tes que pré­vu : 68 pour cent d’approbation chez les 18–30 ans cont­re 61 pour cent pour les 31–64 ans et 59 pour cent pour les 65 ans et plus. Enfin, nous n’ob­ser­vons aucu­ne dif­fé­rence selon l’âge quant à la ques­ti­on de savoir si le Covid-19 est le résul­tat de l’exploitation de la natu­re par l’homme. Les enjeux éco­lo­gi­ques tou­chent donc dans une même mes­u­re tou­tes les générations.

Si l’â­ge ne sem­ble pas expli­quer les dif­fé­ren­ces obser­vées en ter­mes de lien ent­re coro­na­vi­rus et envi­ron­ne­ment, les dif­fé­ren­ces de sen­si­bi­li­té poli­tique des répondants sem­blent plus déter­mi­nan­tes [3]. Par exemp­le, les répon­dants qui sont pro­ches des par­tis de gau­che (63 pour cent) sont plus sus­cep­ti­bles de dou­ter de l’impact posi­tif du Covid-19 sur l’environnement que ceux qui sont pro­ches du cent­re (54 pour cent) ou des par­tis de droi­te (50 pour cent). En revan­che, ceux du camp de droi­te sont plus scep­ti­ques quant à l’affirmation selon laquel­le la relan­ce de l’économie à la fin de la cri­se du coro­na­vi­rus sera pri­vi­lé­giée au détri­ment des ques­ti­ons envi­ron­ne­men­ta­les (56 pour cent cont­re 36 pour cent pour les par­tis du milieu et 33 pour cent pour les par­tis de gau­che). Quant au fait que le Covid-19 serait le résul­tat de l’exploitation de la natu­re par l’homme, les per­son­nes qui le pen­sent sont sur­tout cel­les ayant une affi­ni­té avec les par­tis de gau­che (45 pour cent). Un tiers seu­le­ment des per­son­nes ayant une pré­fé­rence pour les par­tis de droi­te et envi­ron un quart seu­le­ment des sym­pa­thi­sants des par­tis du cent­re croi­ent en un tel lien.

Nous con­sta­tons éga­le­ment des dif­fé­ren­ces selon le sexe des per­son­nes inter­ro­gées et selon les régi­ons lin­gu­is­ti­ques. Ain­si, d’une part, les femmes sont plus encli­nes à cro­i­re à un impact posi­tif de la cri­se du coro­na­vi­rus sur l’environnement (appro­ba­ti­on [par­fois très net­te] par 48 pour cent des femmes cont­re 40 pour cent des hom­mes) et, d’autre part, à pen­ser que le Covid-19 est le résul­tat de l’exploitation de la natu­re par l’être humain (42 pour cent des femmes cont­re 33 pour cent des hom­mes). Aucu­ne dif­fé­rence n’est obser­vée sur la ques­ti­on de la prio­ri­té accor­dée à l’économie. Il n’y a pas de dif­fé­rence non plus ent­re régi­ons lin­gu­is­ti­ques en ce qui con­cer­ne les effets posi­tifs de la cri­se du Covid-19 sur l’environnement. Par cont­re, l’opinion selon laquel­le la prio­ri­té serait don­née à l’économie est beau­coup plus géné­ra­li­sée en Suis­se alé­ma­ni­que (68 pour cent) qu’en Suis­se lati­ne (49 pour cent au Tes­sin et en Suis­se roman­de). C’est l’inverse en ce qui con­cer­ne la ques­ti­on de savoir si l’origine du Covid-19 se situe dans l’exploitation de la natu­re par l’homme (52 pour cent d’approbation au Tes­sin et en Suis­se roman­de, cont­re 31 pour cent en Suis­se alémanique).

 

Con­clu­si­on

Bien que l’enquête FORS Covid-19 MOSAiCH n’ait pu poser que quel­ques ques­ti­ons sur le thè­me de la poli­tique, elle per­met de tirer deux con­clu­si­ons import­an­tes. Pre­miè­re­ment, le sys­tème poli­tique suis­se est per­çu com­me suf­fi­sam­ment robus­te pour résis­ter à une pan­démie. Les per­son­nes inter­ro­gées ont clai­re­ment expri­mé leur con­fi­an­ce dans les insti­tu­ti­ons poli­ti­ques. C’est là un signe important pour les insti­tu­ti­ons poli­ti­ques suis­ses : en cas de néces­si­té, elles peu­vent adop­ter des mes­u­res radi­ca­les pour gérer une cri­se et comp­ter sur la popu­la­ti­on suis­se pour mett­re en œuvre ces mes­u­res, du moins à court ter­me. À pre­miè­re vue, ce résul­tat sem­ble sta­ble ; nous n’avons guè­re pu détec­ter de chan­ge­ments ent­re avant et pen­dant le confinement.

Deu­xiè­me­ment, les prio­ri­tés des per­son­nes inter­ro­gées ont consi­dérablement chan­gé. Ain­si, en peu de temps, l’environnement a per­du en impor­t­ance, tan­dis que les préoc­cup­a­ti­ons rela­ti­ves à l’économie et, dans une moind­re mes­u­re, à la pau­vre­té ont gagné du ter­rain. Ces chan­ge­ments sont-ils seu­le­ment une expres­si­on du confi­nement ou les prio­ri­tés de la popu­la­ti­on suis­se vont-elles chan­ger à long ter­me ? Com­me les pro­b­lé­ma­ti­ques per­çu­es com­me les plus import­an­tes sont géné­ra­le­ment sujet­tes à une for­te vola­ti­li­té, il sera intéres­sant de suiv­re ces chan­ge­ments lors­que nous inter­ro­ge­rons à nou­veau les répondants en octob­re pro­chain et au prin­temps 2021 [4].

Pour con­clu­re, notons que ce rap­port est un instanta­né basé sur des ana­ly­ses très simp­les et descrip­ti­ves. Des don­nées et des ana­ly­ses sup­plé­men­taires sont donc néces­saires pour con­fir­mer ou infir­mer les hypo­thè­ses qui y sont formulées.

Enquê­te FORS Covid-19 MOSAiCH
Afin de con­tri­buer à la com­pré­hen­si­on des effets du Covid-19 sur la socié­té en Suis­se, MOSAiCH (https://fors-center.ch/mosaich/) a ajou­té des ques­ti­ons sur le Covid-19 et sur les mes­u­res pri­ses pour y fai­re face. MOSAiCH est une enquê­te socio­logique annu­el­le. Les ques­ti­ons por­tent sur les thè­mes du bien-être, du tra­vail, de la con­ci­lia­ti­on de la vie fami­lia­le et pro­fes­si­onnel­le ain­si que de la poli­tique. Ent­re fin avril et fin mai 2020, 1 937 per­son­nes âgées de 18 ans ou plus vivant dans des ména­ges pri­vés en Suis­se ont répon­du au ques­ti­onn­aire en ligne. Les résul­tats ont été pon­dé­rés sta­tis­ti­que­ment afin d’ob­tenir une mei­lleu­re représenta­tivité de la popu­la­ti­on suis­se. Ces person­nes seront inter­ro­gées une deu­xiè­me fois à l’aut­om­ne 2020 et une troi­siè­me fois au prin­temps 2021 pour mes­u­rer les effets du Covid-19 à plus long terme.

Cet arti­cle est tiré de la fiche d’in­for­ma­ti­on no 2 de l’en­quê­te FORS Covid-19 MOSAiCH.


[1] Les per­son­nes ayant un niveau éle­vé d’in­té­rêt poli­tique ont décla­ré dans l’en­quê­te qu’el­les étai­ent “très” ou “pas­sa­ble­ment” intéres­sées par la poli­tique. Les per­son­nes peu intéres­sées par la poli­tique ne sont “pas très” ou “pas du tout” intéressées.

[2] Voir éga­le­ment Bau­er, P. C., Frei­tag, M., et P. Scia­ri­ni. 2013. Poli­ti­cal Trust in Switz­er­land : Again a spe­cial case? SSRN. https://ssrn.com/abtract=2471152.

[3] La sen­si­bi­li­té poli­tique est mes­u­rée en fonc­tion du par­ti le plus pro­che. Droi­te : UDC, UDF, Lega, MCG. Cent­re : PLR, PDC, PVL, PBD, CG-PCS, PLD de Bâle, Pira­tes. Gau­che : PS, FPE, PST-POP, LA, soli­da­ri­téS, EàG.

[4] Voir éga­le­ment Tresch, Anke, Laue­ner, Lukas, Bern­hard, Lau­rent, Lutz Georg et Lau­ra Scaper­rot­ta, 2020. Élec­tions fédé­ra­les 2019. Par­ti­ci­pa­ti­on et choix élec­to­ral. Selects – FORS, Lau­sanne, p. 65, tableau 11.

 

Image: Pixabay.com

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