Et si les États-Unis prenaient exemple sur leur république-sœur, la Suisse, pour l’élection du Congrès?

En mar­ge de l’élection pré­si­den­ti­el­le amé­ri­cai­ne a lieu l’élec­tion du Con­grès des États-Unis, qui com­prend le renou­vel­lement de l’en­sem­ble des 435 siè­ges de la Chambre des repré­sen­tants, chambre bas­se, ain­si que d’un tiers des 100 siè­ges du Sénat. Si la struc­tu­re du par­le­ment amé­ri­cain est très simi­lai­re à cel­le de la Suis­se, une dif­fé­rence importan­te exis­te dans le mode d’élec­tion de la chambre bas­se. Alors que le Con­seil natio­nal est élu à la pro­por­ti­on­nel­le, c’est la règ­le majo­ri­taire qui pré­do­mi­ne aux États-Unis. Cel­le-ci, cou­plée avec un décou­pa­ge élec­to­ral par­ti­san (ger­ry­man­de­ring), est d’ail­leurs sou­vent poin­tée du doigt à cau­se de la dis­tor­si­on élec­to­ra­le importan­te qu’el­le ent­raî­ne. Sur la base des der­niè­res élec­tions de mi-man­dat de 2018, cet arti­cle mont­re dans quel­le mes­u­re les résul­tats aurai­ent été dif­férents si le mode d’élec­tion de la Chambre des repré­sen­tants des États-Unis avait été simi­lai­re à celui du Con­seil natio­nal suisse.

 

Deux États, un même modè­le fédéral?

Les simi­la­ri­tés ent­re la struc­tu­re insti­tu­ti­on­nel­le de la Con­fé­dé­ra­ti­on suis­se et des États-Unis d’A­mé­ri­que sont nombreu­ses [1]. État fédé­ral décen­tra­li­sé accordant des com­pé­ten­ces import­an­tes aux enti­tés fédé­rées, par­le­ment bica­mé­ral com­portant une chambre des can­tons (ou États) et une chambre du peu­p­le, démo­cra­tie direc­te au niveau des États, etc. L’in­spi­ra­ti­on mutu­el­le ent­re les deux pays au cours des 18e et 19e siè­cles expli­que cer­tai­ne­ment en par­tie pour­quoi les deux pays se res­sem­blent autant.

Lors de la réd­ac­tion de la Con­sti­tu­ti­on suis­se de 1848, la com­mis­si­on de la Diè­te, en char­ge d’é­ta­b­lir les bases de l’É­tat fédé­ral moder­ne suis­se, uti­li­sa com­me modè­le la Con­sti­tu­ti­on amé­ri­cai­ne de 1787, notam­ment sous l’im­pul­si­on du phi­lo­so­phe et méde­cin Ignaz Paul Vital Trox­ler (Hut­son 1991). Par­mi les grands princi­pes qui furent repris, on trouve un fédé­ra­lisme à dou­ble sou­ver­ai­ne­té – une sou­ver­ai­ne­té par­ta­gée ent­re l’É­tat cen­tral et les enti­tés fédé­rées – et un sys­tème bica­mé­ral. Au niveau du Par­le­ment fédé­ral, le Con­seil des États qui fut insti­tué repre­nait la struc­tu­re du Sénat amé­ri­cain, dans lequel cha­que État pos­sè­de deux repré­sen­tant·e·s, tan­dis que le Con­seil natio­nal, repre­nait la struc­tu­re de la Chambre des repré­sen­tants, dans laquel­le cha­que État pos­sè­de un nombre de siè­ges pro­por­ti­on­nel à la tail­le de sa population.

Sys­tème élec­to­ral majo­ri­taire vs proportionnel

Si, aujour­d’hui encore, la struc­tu­re du Con­grès des États et cel­le de l’As­sem­blée fédé­ra­le restent simi­lai­res, une dif­fé­rence importan­te exis­te au niveau du mode de scru­tin. Aux États-Unis, tra­di­ti­on­nel­lement, c’est le scru­tin majo­ri­taire (rela­tif) uni­no­mi­nal qui est uti­li­sé. Un·e seul·e can­di­dat·e peut être élu·e par district élec­to­ral, celui ou cel­le qui obti­ent le plus de votes. Même si quel­ques expé­ri­men­ta­ti­ons avec un sys­tème pro­por­ti­on­nel ont eu lieu au début du 20e siè­cle dans cer­tai­nes vil­les amé­ri­cai­nes, les citoy­en·ne·s amé­ri­cain·e·s sont res­té·e·s habitué·e·s à leur sys­tème d’élec­tions du “win­ner-takes-all” (lit­té­ra­le­ment, “gagnant-prend-tout”).

En Suis­se, c’est seu­le­ment en 1918, après trois ten­ta­ti­ves, que le peu­p­le suis­se et les can­tons accept­ent fina­le­ment l’in­tro­duc­tion d’un mode de scru­tin pro­por­ti­on­nel pour l’élec­tion du Con­seil natio­nal. Suite à cet­te intro­duc­tion, lors des élec­tions fédé­ra­les de 1919, le par­ti des pays­ans, artis­ans et bour­geois (aujour­d’hui l’UDC) et les soci­aux-démo­cra­tes (PS) obtin­rent respec­ti­ve­ment 25 et 21 siè­ges de plus par rap­port à l’élec­tion pré­cé­den­te qui uti­li­sait un sys­tème majo­ri­taire, faisant ain­si perd­re la majo­ri­té déte­nue jus­qu’i­ci par les libé­raux-radi­caux [2].

Les soci­aux-démo­cra­tes, en par­ti­cu­lier, se sen­tai­ent par­mi les plus lésés par le sys­tème majo­ri­taire et avai­ent mili­té pour son intro­duc­tion [3]. Par­al­lè­le intéres­sant avec les États-Unis, aujour­d’hui, ce sont plu­tôt les démo­cra­tes qui mili­tent pour l’in­tro­duc­tion d’un sys­tème élec­to­ral pro­por­ti­on­nel qu’ils jugent plus équi­ta­ble. En 2019, ils ont d’ail­leurs intro­du­it un pro­jet de loi – le Fair Repre­sen­ta­ti­on Act – qui pro­po­se d’in­tro­du­i­re un sys­tème à pré­fé­ren­ces mul­ti­ples ordon­nées (ran­ked choice voting) dans lequel les élec­teur·rice·s votent en clas­sant les can­di­dat·e·s par ord­re de préférence.

Décou­pa­ge élec­to­ral par­ti­san (ger­ry­man­de­ring)

Dans la ligne de mire des démo­cra­tes se trouve aus­si le décou­pa­ge élec­to­ral par­ti­san, ou ger­ry­man­de­ring, qui crée une dis­tor­si­on élec­to­ra­le de la repré­sen­ta­ti­on, c’est-à-dire qu’il intro­du­it un écart ent­re le nombre de votes obte­nu par cha­que par­ti ou can­di­dat·e et la dis­tri­bu­ti­on effec­ti­ve des siè­ges. Le con­cept de ger­ry­man­de­ring dési­gne le décou­pa­ge des cir­con­scrip­ti­ons élec­to­ra­les dans le but de favo­ri­ser un par­ti ou un·e can­di­dat·e. La figu­re 1 illus­tre ce principe.

 

Figure 1: Effet du système électoral et du découpage électoral partisan sur le nombre de sièges obtenu au parlement

à gauche: système électoral proportionnel, une seule circonscription électorale (cantons suisses); au milieu et à droite: système électoral majoritaire, 5 circonscriptions électorales, 1 par candidat‑e (États américains)

 

La car­te élec­to­ra­le à gau­che indi­que le résul­tat d’u­ne élec­tion dans un sys­tème pro­por­ti­on­nel com­me dans les can­tons suis­ses pour l’élec­tion au Con­seil natio­nal. Cha­que par­ti obti­ent un nombre de siè­ges pro­por­ti­on­nel au nombre de votes obte­nu. Les deux autres car­tes (au milieu et à droi­te) mon­t­rent le résul­tat dans un sys­tème majo­ri­taire, tel que dans les États amé­ri­cains pour l’élec­tion à la Chambre des repré­sen­tants. Dans ceux-ci, il suf­fit d’ob­tenir la majo­ri­té (rela­ti­ve) des votes. Dans un sys­tème à deux par­tis, cela signi­fie 50 % des votes + 1 voix. On s’a­per­ço­it qu’en fonc­tion du décou­pa­ge et du sys­tème élec­to­ral, le nombre de siè­ges effec­ti­ve­ment obte­nu par les deux par­tis dif­fè­re gran­de­ment. Dans la situa­ti­on du milieu, il y a une dis­tor­si­on élec­to­ra­le de +2 siè­ges pour le par­ti B (et donc ‑2 siè­ges pour le par­ti A), par rap­port au vote popu­lai­re, alors que dans la situa­ti­on de droi­te, il y a une dis­tor­si­on élec­to­ra­le de +1 siè­ge pour le par­ti A.

En pra­tique, aux États-Unis, ce princi­pe peut pro­fi­ter aus­si bien aux démo­cra­tes qu’aux répu­bli­cains, com­me nous allons le voir. Il sem­ble pour­tant que les répu­bli­cains assu­ment plus ouver­te­ment le recours à ce princi­pe, com­me en témoi­g­ne leur pro­jet REDMAP (lit­té­ra­le­ment, “car­te rouge”, selon les cou­leurs du parti).

Dis­tor­si­on élec­to­ra­le pour l’élec­tion à la Chambre des représentants

Afin de se rend­re comp­te de la dis­tor­si­on élec­to­ra­le exi­s­tan­te lors de l’élec­tion à la Chambre des repré­sen­tants des États-Unis, il est pos­si­ble de cal­cu­ler quel aurait été le résul­tat dans cha­cun des 50 États amé­ri­cains si un sys­tème pro­por­ti­on­nel tel que celui uti­li­sé pour l’élec­tion du Con­seil natio­nal était en vigueur [4]. Out­re l’at­tri­bu­ti­on pro­por­ti­on­nel­le des siè­ges, cha­que État repré­s­en­te­rait ain­si une seu­le cir­con­scrip­ti­on élec­to­ra­le (voir gra­phi­que de gau­che, figu­re 1).

La figu­re 2 pré­sen­te la dis­tor­si­on élec­to­ra­le expri­mée en ter­mes de gain ou per­tes de siè­ges pour les démo­cra­tes, ent­re le mode d’élec­tion actu­el et une situa­ti­on hypo­thé­tique simi­lai­re à cel­le qui prévaut pour l’élec­tion du Con­seil natio­nal en Suisse.

 

Figure 2: distorsion électorale (en termes de gains ou pertes de sièges pour les démocrates) lors de l’élection de mi-mandat de 2018 à la Chambre des représentants

Les valeurs positives indiquent un gain en sièges pour les démocrates, alors que les valeurs négatives indiquent un gain pour les républicains (donc une perte pour les démocrates)

 

Tout d’a­bord, logi­que­ment, pour les 7 États qui ne dis­po­sent que d’un seul siè­ge à la chambre bas­se du Con­grès, les résul­tats aurai­ent été les mêmes. Dans un cas com­me celui-ci, un sys­tème pro­por­ti­on­nel est équi­va­lent à un sys­tème majo­ri­taire rela­tif. Pour 6 autres États, l’ana­ly­se ne mont­re pas de dis­tor­si­on élec­to­ra­le, c’est-à-dire que l’in­tro­duc­tion d’un sys­tème élec­to­ral pro­por­ti­on­nel n’au­rait pas chan­gé le nombre de siè­ges obte­nu par les démo­cra­tes et les répu­bli­cains dans cet État.

Par cont­re, pour 37 des 50 États, le sys­tème actu­el génè­re une for­me de dis­tor­si­on. Dans 16 d’ent­re eux, il y a une dis­tor­si­on élec­to­ra­le en faveur des démo­cra­tes et dans les 21 États restants, cet­te dis­tor­si­on est en faveur des répu­bli­cains. La Cali­for­nie est l’É­tat où la dis­tor­si­on est la plus favor­able aux démo­cra­tes. Ces der­niers sont cré­di­tés de 11 siè­ges sup­plé­men­taires par rap­port à une situa­ti­on où un sys­tème pro­por­ti­on­nel aurait été uti­li­sé. Une aut­re maniè­re de se rend­re comp­te de cet­te dis­tor­si­on élec­to­ra­le: les démo­cra­tes ont obte­nu 65.7 % des votes sur l’en­sem­ble de l’É­tat mais 86.8 % des siè­ges. A l’op­po­sé, on trouve le Texas, qui pré­sen­te une dis­tor­si­on élec­to­ra­le en faveur des répu­bli­cains de 5 siè­ges. Ces der­niers ont obte­nu 50.4 % des votes sur l’en­sem­ble de l’É­tat mais 63.9 % des siè­ges. Ces deux résul­tats ne sont pas un hasard lors­que l’on sait qu’il s’a­git des deux États les plus peu­plés et qui compt­ent donc le plus de siè­ges à la chambre bas­se du Con­grès, avec respec­ti­ve­ment 53 et 36 sièges.

De plus, ces deux États illus­trent un type de décou­pa­ge élec­to­ral dif­fé­rent. En Cali­for­nie, les cir­con­scrip­ti­ons élec­to­ra­les qui votent plu­tôt pour les répu­bli­cains sont plus gran­des (en ter­mes de super­fi­cie), moins urbai­nes et plus éloi­g­nées de la côte où on trouve les plus gran­des vil­les. Au niveau de la côte et des grands cen­tres urbains, on trouve une mul­ti­tu­de de cir­con­scrip­ti­ons élec­to­ra­les, soit d’au­tant plus d’é­lu·e·s démo­cra­tes. Au Texas, les trois plus gran­des vil­les de l’É­tat en ter­mes de popu­la­ti­on (Hous­ton, San Anto­nio et Dal­las, 16 % de la popu­la­ti­on tota­le de l’É­tat), qui ten­dent à voter plu­tôt pour les démo­cra­tes, sont dans plu­sieurs cas mor­ce­lées en plu­sieurs cir­con­scrip­ti­ons élec­to­ra­les. Une par­tie de ces cir­con­scrip­ti­ons com­pren­nent des ban­lieues et/ou une régi­on de cam­pa­gne plus ou moins gran­de à majo­ri­té blan­che, où on trouve géné­ra­le­ment plus d’élec­teur·rice·s répu­bli­cain·e·s, de sor­te que la popu­la­ti­on urbai­ne se retrouve par­fois mino­ri­taire au sein de sa circonscription.

L’é­lé­ment déter­mi­nant qui peut expli­quer ces dif­fé­ren­ces en ter­mes de dis­tor­si­on élec­to­ra­le est la légis­la­tu­re de l’É­tat. Dans la majo­ri­té des États, c’est en effet le par­le­ment qui con­trô­le la car­te élec­to­ra­le. Not­re ana­ly­se mont­re que dans les 11 États con­trô­lés (c’est-à-dire, les 2 cham­bres) par les démo­cra­tes et qui dis­po­sent de plus d’un siè­ge, la dis­tor­si­on élec­to­ra­le moy­enne est de 2.5 siè­ges pour les démo­cra­tes. A l’in­ver­se, dans les 29 États con­trô­lés par les répu­bli­cains, la dis­tor­si­on élec­to­ra­le moy­enne est de 0.9 siè­ges en leur faveur. Il faut noter cepen­dant que ces États dis­po­sent en moy­enne de moins de siè­ges à la chambre des repré­sen­tants (9.1 cont­re 13.7 pour les 11 États démo­cra­tes), ce qui peut expli­quer ces différences.

Démo­cra­tes — répu­bli­cains: match nul?

Au final, les démo­cra­tes sem­blent en fait dis­po­ser d’un avan­ta­ge en moy­enne plus grand que les répu­bli­cains, mais dans un nombre plus rest­reint d’É­tats. Le résul­tat peut-être le plus intéres­sant est qu’au niveau agré­gé, la com­po­si­ti­on par­ti­sa­ne de la Chambre des repré­sen­tants ne chan­ge­rait que d’un siè­ge (sur 435), sug­gé­rant que la dis­tor­si­on obser­vée ci-des­sus s’an­nu­le. Ain­si, la com­po­si­ti­on d’u­ne Chambre des repré­sen­tants élue com­me not­re Con­seil natio­nal aurait été de 231 siè­ges pour les démo­cra­tes (-1 siè­ge), de 202 siè­ges pour les répu­bli­cains (même nombre) et de 1 siè­ge pour le Par­ti liber­ta­ri­en (+1 siè­ge) [5].

Not­re ana­ly­se est néan­moins à con­sidé­rer avec pru­dence. Si un véri­ta­ble sys­tème pro­por­ti­on­nel était intro­du­it aux États-Unis, cela ouvri­rait poten­ti­el­lement la por­te à de nou­veaux par­tis poli­ti­ques ce qui étoff­e­rait l’off­re poli­tique pour les élec­teur·rice·s. De même, not­re ana­ly­se se base sur le pos­tu­lat que les votes repré­sen­tent les véri­ta­bles pré­fé­ren­ces des votant·e·s. Or, il est pos­si­ble qu’u­ne par­tie des élec­teur·rice·s aurait pré­fé­ré voter pour un aut­re par­ti mais a déci­dé, stra­té­gique­ment, de voter fina­le­ment pour les démo­cra­tes ou les répu­bli­cains, car le·la can­di­dat·e qui avait ori­gi­nel­lement leur pré­fé­rence n’a­vait aucu­ne chan­ce d’êt­re élu·e.

La com­pa­rai­son hypo­thé­tique que nous avons menée sug­gè­re que la pro­b­lé­ma­tique de la dis­tor­si­on élec­to­ra­le est sur­tout pré­sen­te au niveau des États. Au niveau fédé­ral, du moins en ce qui con­cer­ne l’élec­tion à la chambre bas­se du Con­grès, la Chambre des repré­sen­tants, les dis­tor­si­ons intra-éta­ti­ques s’an­nu­lent. Par cont­re, l’élec­tion pré­si­den­ti­el­le – out­re le fait qu’el­le se base sur un col­lè­ge élec­to­ral – est peut-être plus pro­b­lé­ma­tique, con­sidé­rant notam­ment que dans 48 des 50 États (+ le district de Colum­bia), les délé­gué·e·s sont attri­bué·e·s ent­iè­re­ment à l’un·e ou l’aut­re can­di­dat·e, con­tr­ai­re­ment à l’élec­tion à la Chambre des repré­sen­tants, où on peut avoir des élu·e·s d’un même État qui sont issu·e·s de dif­férents par­tis. Gage­ons que le débat autour du mode de scru­tin et du décou­pa­ge élec­to­ral aux États-Unis est loin d’êt­re ter­mi­né et qu’il vient s’a­jou­ter à une lis­te déjà longue de pro­b­lé­ma­ti­ques politiques.

 


[1] Le ter­me “répu­bli­ques-soeurs”, inspi­ré du tit­re de l’ou­vra­ge de James Hut­son (1991), aurait été uti­li­sé par Johann Rodolph Vall­tra­vers, con­seil­ler de la vil­le de Bien­ne, le 14 avril 1778.

[2] Du sys­tème majo­ri­taire au sys­tème pro­por­ti­on­nel: l’his­toire des pre­miè­res élec­tions de la pro­por­ti­on­nel­le en 1919

[3] Stra­té­gique­ment, ils avai­ent affir­mé que la majo­ri­té des libé­raux-radi­caux (PLR aujour­d’hui) ne serait pas remi­se en cau­se, ce qui fut con­fir­mé par le bureau de la sta­tis­tique (voir note no 2).

[4] Notons quand même que le sys­tème pro­por­ti­on­nel suis­se n’est pas non plus exempt de dis­tor­si­on élec­to­ra­le. Voir, par exemp­le, cet arti­cle d’A­dri­an Vatter.

[5] Il y a actu­el­lement un cer­tain nombre de siè­ges vacants, et un élu est membre du par­ti liber­ta­ri­en mais avait été élu sous les cou­leurs des républicains.

 

Biblio­gra­phie:

Hut­son, James H. (1991). The Sis­ter Repu­blics. Switz­er­land and the United Sta­tes from 1776 to the Pre­sent. Washing­ton DC: Libra­ry of Congress.

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